J''ai craqué pour ce descriptif de voyage:
Au travers d'une aventure inédite, entre randonnées et traversées en véhicule, partons ensemble à la découverte des merveilles du massif du Fouta-Djalon. Souvent qualifiés de "Château d'eau de l'Afrique de l'Ouest" en raison des nombreux fleuves de la région qui y prennent sa source, il est un véritable oasis de verdure et de fraîcheur. Tout au long du séjour, nous évoluons dans des décors changeants et étonnants ponctués de rencontres avec les peuples soussous et peuls. Au programme, nature, culture et traditions. Dépaysement garanti.
2 semaines de randonnée, d'aventure, de découverte, de dépaysement total et surtout, sans connexion internet et sans électricité, et tout cela en compagnie d'une très belle personne que j'ai appris à découvrir et à apprécier au cours de ce séjour. La déconnexion totale. C'était vraiment magnifique.
L'adrénaline faisait également partie du séjour, lors de la montée des échelles qui malgré mon sourire rassurant sur les photos, je n'en menais pas large. Ces échelles construites au 19 ième siècle relient toujours encore les villages des "nobles" des plateaux aux villages de leurs "captifs des plaines". Et même si la réalité de l'esclavage n'est plus, les mentalités évoluent doucement.
Dans les bas-fonds, vivent les descendants des esclaves, amenés de force à la fin du 19 ième siècle. Ils sont aujourd'hui, les oubliés du pays. Des centaines d'hommes et de femmes, enlevés au Mali, en haute-Guinée ou au Sénégal et conduits sur cette plaine pour travailler et fournir de la nourriture à leurs ravisseurs. Ces gens sont désormais libres, mais les rapports dominants et soumis, n'ont pas changés. Ils cultivent toujours la terre pour leurs anciens maîtres, les Peuls ou Fulas, qui vivent en-haut, sur le plateau. De mémoire d'hommes, ces échelles ont toujours existées. Pourtant on nous a raconté que ces échelles avaient bien été construites au au 19 ième siècles. Les habitants des plateaux, pour échapper au paiement des "impôts", requis par les "nobles" fuyaient le plateau et descendaient le long de la falaise se réfugier en plaine, le temps que les "nobles" quittent le plateau. Pour remonter plus rapidement, ils avaient construits ces échelles, cachées au milieu des falaises.
Elles sont faites de perches en bambous reliées entre elles par des lianes qui forment les marches. Posées à même la roche, leur verticalité est impressionnante! Le dénivelé d'environ 80 mètres contribue grandement à cette impression. En ajoutant la fin de la saison des pluies, donc les échelles pas encore refaites et mouillées, donc aussi glissantes que de la glace.
C'est d'autant plus impressionnant un jour de marché, car alors les femmes "d'en-bas" escaladent ces échelles avec une incroyable dextérité et des chargements à faire frémir, pour aller vendre leur production. Nous avons croisé ces femmes, non pas aux échelles, mais lorsque nous sommes descendues le long de la falaise, en longeant un cours d'eau. Descente très pénible pour nous, munies de bâtons et chaussures de randonnées, et extrêmement frustrant, en observant ces femmes, monter avec élégances, portant des charges impressionnantes sur leur tête et cela avec une facilité à faire pâlir n'importe quel alpiniste.