Avec ma collègue Alexandra, nous parlons depuis longtemps de visiter un peu la province de l'Equateur et un village pygmée.
Avec son ami et sa soeur, nous parvenons enfin à trouver une date et c'est parti pour 1 semaine d'aventure, enfin, à la découverte d'une infime petite partie de RDC.
Nous atterrissons à Mbandaka, capitale de la province de 1,2 mio d'habitants. Petite ville pour la RDC, grande métropole pour nous, mais elle reste coupée du reste du pays et sans électricité. C'est une ville agréable et plutôt calme. Bon, il faut aussi dire qu'après Kinshasa, il est facile de trouver une ville calme.
Nous passons l'après-midi à visiter la ville. Intrigués par les vélos taxi, typiques de Mbandaka, nous décidons de la visiter par ce moyen très local. Je peux vous dire que nous avons fait le bonheur des habitants qui n'ont pas l'habitude de voir de un, des touristes blancs et de surplus à vélo et non pas en voiture. Au bout d'un certain temps, nous décidons de donner un peu de repos à nos "chauffeurs" et pédalons à leur place.
Le lendemain matin, après 4 heures à attendre qu'un toit et un WC soient construit sur notre barque, nous quittons enfin la ville par le fleuve. Les paysages, sont tout simplement à couper le souffle. Tous les villages sont construits sur pilotis et les gens se déplacent en pirogue (durant la saison des pluies). Nous sommes partout saluer par de grands signes et des visages souriants. Je me régale de ce trajet. En milieu d'après-midi, nous sommes surpris par une grosse pluie et sommes bien évidemment bien loin du village où nous étions sensés arriver. Le soucis est que tous les villages étant sur pilotis, il n'y aucun endroit où planter nos tentes. Finalement on nous indique une église qui serait prête à nous accueillir. Je ne suis pas certaine qu'en Europe, planter sa tente dans une église soit permis (hahaha). De nombreuses pirogues arrivaient de tous les côtés pou observer ces gens bizarre, qui construisaient de drôle de cabane à l'intérieur de l'église. Je précise que l'église était construite, en chaume et bois, comme le reste des maisons et le sol était en terre battue. Il n'y avait que 3 côtés fermés (en chaume et bois).
Le soir venu, les habitants ont rejoins leurs maisons avec leur pirogue et nous avons passé une nuit calme, protégés dans la maison du Seigneur.
Le lendemain, après avoir fait quelques achats dans un village construit sur la terre ferme, nous entrons dans la forêt inondée pour rejoindre le village pygmée. Le soucis est que notre barque, avec son toit et ses WC, était bien trop encombrante pour se faufiler à travers la jungle aquatique. A un moment donné, il n'était plus possible de passer et le toit, tout comme les WC ont dû être démolis sur place, afin de continuer notre parcours chaotique. Rien que ce voyage était une vraie et drôle aventure.
A notre arrivée nous sommes accueillis par un groupe d'enfants, des tams-tams et des chants. Pour arriver au village il fallait encore marcher quelques kilomètres dans la boue. La solution pour faciliter la marche dans l'eau et la boue a été de nous mettre pieds nus. L'arrivée au village était assez mouvementée, car tout les villageois nous entouraient et nous observaient sans gêne aucune. Notre séjour dans le village était un peu décevant. Nous n'avons pas eu droit à une visiter, ni a des explications détaillées sur leur façon de vivre, leur coutumes etc. Le soir, normalement, nous devions avoir le plaisir de voir une danse typique, mais les hommes ayant dépensé tout l'argent que notre guide leur avait déjà donné, en alcool, nous avons eu droit à une sorte de danse érotique effrénée de la part des hommes uniquement. Les femmes étaient fâchées et vexées, ce qui est tout à fait compréhensible, étant donné qu'elle n'avait pas vu la couleur de l'argent. Gros point négatif de la part du guide, qui a très mal géré cette partie du séjour.
Nous étions finalement contents de ne passer qu'une seule nuit au village, au lieu des deux nuits prévues au départ.
Le lendemain, une pirogue plus petite vient nous chercher et la grande nous attend déjà au village suivant, avec un nouveau toit et un nouveau WC. Nous retournons sur Mbandaka où nous passons la nuit.
Le lendemain, c'est en 4x4 que nous continuons notre périple. Une panne, nous permet de découvrir un village que je nommerai, "le village aux milles enfants". En effet, en attendant la réparation de la panne, nous nous sommes promenés dans le village et avons été accueillis et suivis par des dizaines et des dizaines d'enfants. C'était un moment merveilleux et ses enfants sont tellement adorables qu'on aurait envie de tous les prendre avec nous. Nous avons passé un excellent moment, invités ensuite pour une bière par un des professeur du village.
Ensuite, nous repartons pour le lac Tumba et le centre de recherche scientifique qui nous intéressait de visiter. L'endroit est idyllique avec la vue sur le lac en contre-bas, un village qui devait une fois être de toute beauté et qui malgré la vétusté des bâtiments, gardait encore une atmosphère paisible et sublime.
La visite du centre de recherche est cependant une énorme déception. 10 chercheurs y travaillent dans des conditions lamentable. Tout est en décomposition, sous une couche de poussière de plusieurs centimètres d'épaisseur et aucun matériel digne de ce nom, pour les aider. C'est quand même fou, que le directeur, ne fasse aucun effort pour garder le site en bon état. Mais comme pour beaucoup, malheureusement, il est plus important pour ces personnes de se remplir les poches, plutôt que pour servir le pays.
Après une dernière nuit à Mbandaka, nous sommes informés que notre vol a été annulé. Nous nous rendons malgré tout à l'aéroport, car il est éventuellement possible de prendre un vol cargo. Après de nombreuses heures d'attente, seules Nicole et moi pouvons embarqué dans le vol cargo. Alex et Konstentin, nous rejoindront à Kin, quelques jours plus tard.
Nous avons terminé le séjour par une aventure hors du commun. En effet le vol cargo était quelque chose !!! Nous avons embarqué avec des poules, des chèvres et quantité de matériel et de légumes. 2 chaises en plastic étaient placée dans le couloire entre le cockpit et la soute, réservées pour un couple qui devait voyager en urgence à Kin et pour Nicole et moi, nous avons eu droit aux deux seuls sièges sensé être réservé aux personnel de l'avion. Je ne vous explique même pas l'état des masques (pas sûre qu'ils fonctionnaient) et du reste. Bref, ce qui compte est que nous sommes bien arrivées de retour à Kin et avons vraiment adoré notre séjour, malgré quelques imprévus.